Les pétales de roses fanées du bord de mer de Londres
Des bordées de cœurs en rut
Des matins bruns d’automne
Des douceurs sucrées aux goûts inestimables
La fraîcheur de l’aurore sous les draps encore tièdes
Le café noir comme nuit qui la fait oublier
Le soleil qui tape fort sur la tempe meurtrie
Et le sang bouillonnant ne s’en remet qu’à peine
Un bon vin ruisselant le long des mains d’un père
La colère lâchée qui tonne encore trop fort
Un moment partagé mais à cinq isolés
Des premiers poèmes lus sur les murs des squares
Aux plus beaux des sonnets beuglés d’une barricade
Un trait de citron, de mûre ou de grenade
Ont fait toujours de la vie ce délicieux nectar
Où se mêlent à la fois le vin et les poèmes
Les goûts et leurs couleurs
Les mains fortes des hommes et la douceur des seins.
Anonyme.