Scène actuelle

Antony and the Johnsons : « La vie c’est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit. »

Voici le retour d’une des plus belles voix du moment.


  Auteur: Emmanuel     Date: 17/02/2009

 

ANTONY AND THE JOHNSONS
The Crying Light


Entre ombre et lumière

En 2001, Anthony and the Johnsons sort un superbe EP (Fell in Love with a Dead Boy ). Grâce à cet EP Lou Reed les remarque puis les soutient. C’est finalement en 2005 que le groupe est révélé au grand public, avec la sortie de I Am A Bird Now, leur deuxième album. Dans cet album triste, les plaintes d’Antony Hegarty s’épanouissent merveilleusement. L’album est acclamé par la critique et se vend plutôt bien. The Crying Light, la nouvelle livraison des américains, était donc attendue. Heureusement, ce troisième album ne déçoit pas.

L’ambiance change quelque peu dans The Crying light. D’un de ces changements presque imperceptibles. Il est vrai que les compositions sont peut-être un peu plus aériennes, plus heureuses ("Another World") et plus rythmées ("Kiss my name"). A cela s’ajoutent parfois quelques touches de musique classique et de jazz ("One Dove"). Mais rien ne change radicalement. On retrouve peu ou proue la même atmosphère que sur I Am A Bird Now : discrète, douce et amer (peut-être un peu plus douce, c’est vrai). Les arrangements portent magnifiquement la voix d’Antony. Et c’est d’ailleurs ce qui ne change pas d’un iota : le magnifique tremolo d’Antony Hegarty. Cette voix n’est pas d’ici, elle est d’ailleurs. Elle est tombée du ciel ou d’où vous voulez. Il y a quelque chose de profondément triste et joyeux dans cette voix. Antony chante un blues aérien.

Certes, les variations de la voix d’Antony sont parfois excessives. Elles peuvent fatiguer. Reste qu’il se passe quelque chose dans ce chant. The Crying Light est peut-être légèrement en dessous du magnifique I Am a Bird Now. Mais cela ne l’empêche pas d’être un très bon album, maîtrisé et gracieux.



Le clip de Another World



myspace.



 

“Il faut danser la vie” Nietzsche

"Au plus élevé trône du monde nous ne sommes encore assis que sur notre cul" Montaigne