Fauteuils rouges

Une femme est une femme

Retour sur de l’imaginaire qui fait du bien, une femme est une femme, un Godard peut ne pas être un Godard.


  Auteur: Charles M.     Date: 9/02/2009

 

Et mince, un article sur un film de Godard peu après celui sur le film de Varda, vous vous dites que votre chroniqueur découvre la nouvelle vague pardi ! Et oui, en quelque sorte, et déjà je suis fière de ma formule de l’imaginaire qui fait du bien. Car qu’est-ce qui plaît encore ici chez Godard ? La fantaisie sérieuse de l’enfant qui fabrique un film à partir d’impressions, de souvenirs et de moments de vie. Le sujet est romantique, les dialogues réalistes, les acteurs jouent des tristes, et pourtant ce qui plaît c’est l’onirisme sommaire. Par là je n’entends rien de compliqué, seulement un peu de jeu avec les objets, les mots, les situations préfabriquées. Au final tout a été dit sur tout, alors quelle place à prendre pour le génie qui veut se distinguer de l’amateur ou du talentueux, la place de sa subjectivité créatrice et imaginative. Un esprit doté d’une histoire, de désirs, de traumatismes et de bons mots : on prend l’esprit de Godard, on l’emballe dans Belmondo, Karina et Brialy, on obtient un film revivifiant, un film qui donne du plaisir tout en faisant réfléchir. Film donc à l’inverse parfois des films de Godard qui font réfléchir au mépris de toute délectation. Alors pour les puristes s’abstenir, pour les autres ne loupez pas ce vieux classique qui met en scène la dose d’amusement qui peut trop souvent manquer dans nos vies.

 

“Il faut danser la vie” Nietzsche

"Au plus élevé trône du monde nous ne sommes encore assis que sur notre cul" Montaigne